Eric Claus, Montréalais d'origine, est un spécialiste du commerce de détail qui aime le plein air. Il a pris la direction de MEC il y a environ un an.

La montagne est de retour sur le logo MEC. Les vêtements de yoga ont pris le dessus. La boutique plein air a décidé de revenir à ce qui la caractérise : des vêtements et équipements pour le camping et les sports de plein air.

Ceux qui s'ennuyaient de l'ancienne Mountain Equipment Coop peuvent se permettre un peu d'espoir : le (relativement) nouveau président de MEC, Eric Claus, est un Montréalais d'origine qui a pris sa carte de membre coopératif en 1984.

"Nous ramenons MEC là où il était quand il était à son meilleur", a déclaré Claus dans une interview avec le magasin Central Market, alors que l'entreprise se prépare à dévoiler un nouveau logo. La silhouette d'une montagne réapparaîtra sur celle-ci, remplaçant un simple carré vert par les lettres MEC, "un logo qui aurait pu être celui d'une banque".

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Le nouveau logo de MEC commence à apparaître dans les magasins. À l'origine, MEC signifiait Mountain Equipment Coop. Maintenant que l'entreprise n'est plus une coopérative, les lettres MEC font référence à Mountain Equipment Company.

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Le nouveau logo de MEC accueille les clients au magasin du Marché Central.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES DE LA PRESSE

En 2013, le logo a été remplacé par un simple carré vert avec les lettres MEC.

« Cela ne ressemble à rien, mais cela signifie beaucoup pour beaucoup de gens », dit Claus. C'est comme un sceau d'approbation qui dit : nous retournons à nos racines. "

Il y a un an, une société de capital-investissement américaine, Kingswood Capital Management, a acquis les actifs de MEC, alors sous la protection de la Companies' Creditors Arrangement Act. L'entreprise fait appel à M. Claus pour gérer MEC, qui perd son statut coopératif.

Alors en semi-retraite après une carrière de 25 ans à la tête de diverses entreprises de distribution au Canada et aux États-Unis, Eric Claus n'a pas été sollicité.

« C'était mon magasin préféré au Canada », dit-il. Ma femme et moi sommes vraiment des gens de plein air. Nous randonnons beaucoup, nous avons passé six mois dans le nord de l'Alaska et du Yukon, nous allons plus souvent dans les bois que les gens normaux. Nous avons une maison au bord de la mer, nous faisons du kayak, mais je ne suis pas un expert. Pour moi, il était important que quelqu'un me conseille, que je puisse compter dessus. "

Au début, il ne comprenait pas comment MEC pouvait vivre de tels problèmes financiers alors que les magasins et la boutique en ligne se portaient plutôt bien.

Leur problème était la trésorerie, le bilan. Ils ont fait d'énormes dépenses en capital pour le siège social, pour les magasins de Vancouver et de Toronto. Lorsque COVID est arrivé, tout s’est effondré, ils ont heurté un mur financier.

Eric Claus, nouveau président de MEC

Eric Claus a accepté de diriger l'entreprise notamment parce qu'il allait avoir carte blanche.

« J'ai vu tellement de circonstances dans lesquelles des sociétés d'investissement privées achèteraient une entreprise et proposeraient un modèle : couper ceci, couper cela, sans comprendre l'entreprise. Et souvent, cela a tué la raison d'être de l'entreprise. "

Le nouveau président ne veut pas s'attarder sur les difficultés de l'ancienne coopérative, pour ne pas dire qu'elle s'était égarée. Elle est particulièrement dispersée dans des sports plus urbains comme le yoga.

MEC se recentre donc sur des activités telles que la randonnée, l'escalade, le camping, le kayak, le vélo et le ski hors-piste. «Nous ne sommes pas un magasin de mode, nous sommes un magasin de sports de plein air», dit-il.

L'entreprise recentre également sa marque de distributeur, autrefois appréciée des amateurs de plein air. « Cela représente une grande partie de notre chiffre d'affaires. Mais ce n'était plus excitant, ce n'était plus avant-gardiste. Ça commençait à être plus mode que technique. On revient à la technique, mais ce n'est pas parce que c'est technique que ça doit être moche. "

MEC réintroduira également certains programmes populaires auprès des employés, comme les excursions et les expéditions subventionnées. De quoi attirer les amateurs de plein air en période de pénurie de main-d'œuvre.

MEC n'est plus une coopérative, mais a conservé le concept de membres. Pour l'instant, ceux-ci ne bénéficient pas d'avantages significatifs, mais Eric Claus espère changer cela avec le lancement d'un nouveau programme de fidélité, probablement en 2022.

Cependant, ceux qui trouvent le magasin du Marché Central inaccessible, notamment par les transports en commun, ne devraient pas parier sur un déménagement. « Pour être honnête, nous n'avons aucun projet de changement. C'est un magasin qui fonctionne très bien, nous avons une très bonne équipe, une bonne clientèle. Un déménagement, c'est beaucoup d'argent. "

Le déménagement du magasin de Vancouver a coûté 50 millions de dollars, ce qui a contribué à l'effondrement de la coopérative. « Et le chiffre d'affaires est à peu près le même ! s'exclame M. Claus.

Par contre, il pourrait être un jour question d'ouvrir des magasins dans des villes de plein air, comme Mont-Tremblant, Whistler ou Banff. Mais pour l'instant, ce ne sont que des discussions internes.

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